PLURIEL⋅LES

15.03 - 8.04.2023

Vue de l’exposition PLURIEL⋅LES

L’exposition inaugurale PLURIEL⋅LES met en avant la multiplicité et la diversité des artistes réunis par la galerie. Par l'hétérogénéité des lignes d’expression artistique proposées, PLURIEL⋅LES crée un dialogue entre plusieurs perspectives et réalités artistiques mettant en avant leurs propres singularités. 

Lorsqu’on entre dans l’exposition, un horizon se dessine. Valentina Canseco présente une pièce de sa série Paysages flottants, un projet sculptural qui matérialise une nouvelle atmosphère légère et contemplative. La bouée gonflable est alors comme suspendue dans les airs et satisfait un espoir de flottaison. Elle illumine de l'intérieur son environnement pour venir colorer l’espace d’un blanc glacé nous dévoilant la lumière limpide et directe de notre monde artificiel. 

En face, Amandine Guruceaga propose deux pièces uniques. Les caissons lumineux jouent de transparence avec les tissus teintés par l'artiste. Par un procédé de collage, l’artiste révèle la matière. Ici, les tableaux deviennent des vitraux traversés de lumière, la surface est vibrante comme une membrane, les couches de tissus se superposent et s’additionnent sans jamais se soustraire. Ces pièces font partie d’un corpus plus large que l’artiste appelle « Inclusion liquide » en référence à la technique d’inclusion en résine et à la Société Liquide théorisée par Zygmunt Bauman dans les années 90, face à la fluidité du monde.

À ses côtés, Megan Dominescu célèbre le bizarre. Sa pièce Synergy of the workplace dialogue avec les œuvres d’Anne Horel et critique avec humour notre société et les nouveaux modes de travail. Workplace est une évocation de l'univers de travail physique et virtuel. Cette tapisserie reprend les codes de la Bande Dessinée satirique pour bousculer nos croyances.

Pour Jonathan Bréchignac, PLURIEL⋅LES revient sur les recherches de l’artistes sur l’iridescence, un phénomène optique que l’on retrouve sur certaines surfaces qui semblent changer de couleur selon l'angle de vue ou d'illumination. Bréchignac propose plusieurs tableaux qui questionnent la frontière entre naturel et artificiel ainsi que le rapport de notre époque au vivant. En recréant des gouttes de pluie à partir de matériaux synthétiques, l’artiste crée une poétique de la fascination.

À ses côtés, Hermine Bourdin nous présente un corps de Déesse dans un triptyque décliné avec trois techniques et médiums : la sculpture en grès, la modélisation de la pièce en 3D animée à partir de mouvements de danse et la création digitale en réalité augmentée. Elle joue du numérique pour enrichir sa proposition artistique comme un nouveau médium lui permettant de s'affranchir des contraintes physiques et statiques de la sculpture physique. 

Dans l’alcove, Anne Horel propose deux pièces mêlant l’iconographie pop digitale avec les codes des grands maîtres de la Renaissance dans un univers surréaliste. L’interprétation augmentée de La Création d’Adam de La Chapelle Sixtine est proposée d’une part comme une fresque murale et d’autre part en version augmentée dans un métaverse immersif. Ces œuvres poussent les limites entre réalité et imaginaire et entre monde physique et numérique à l’image de notre Société.

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